J'en perds mon français...

Aie, aie, aie... s'il y a bien un inconvénient à l'expatriation, c'est qu'on peut "perdre son français" et c'est ce qui m'arrive. Non seulement je n'écris plus assez (et je ne soigne plus suffisamment mon écriture) mais en plus, j'adapte constamment mon langage à mes apprenant-e-s... qui sont en 1ère ou 2e année de français. Le pire, c'est que mes paroles ne semblent choquer personne... Même Jérôme a pris l'habitude d'entendre un français approximatif.

C'est ainsi que je dis régulièrement : "Il faut que je coupe mes cheveux."

Jeudi, je me suis même surprise à m'entendre dire à la directrice du département de français : "Je ne suis pas content de cette classe." Moi qui passe mon temps à reprendre les étudiant-e-s sur les accords ! Mon erreur est passée inaperçue...

Soyez rassuré-e-s, j'ai conscience du déclin de mon français et je tente d'y remédier. J'ai une grande faim de livres en ce moment... et j'étais très fière de répondre à un doute de Jérôme dernièrement en ajoutant, d'un air faussement détaché... "Si, si, je suis sûre de moi, j'ai lu ça dans le Bescherelle de conjugaison quand je t'attendais l'autre fois." ;-)

Bonne soirée !

Anne-Cécile